Voile gris, ma dernière nouvelle inédite à télécharger gratuitement dans le recueil 10 nuances d'indés


Outre mes écrits en rapport avec la collection 100% calédonien chez Snk Editions avec la sortie imminente de Mon petit album à compter calédonien, je fais partie depuis quelques temps du Club des indés. 
Faire partie de ce club est une chance et une réelle opportunité pour moi. Dès que j'ai reçu la proposition d'adhésion au Club, j'ai accepté.  En plus d'avoir agrandi mon réseau, j'ai pu collaborer au dernier recueil de nouvelles. Le thème? Les couleurs. Pour moi, ce fut le gris. Son titre? 10 nuances d'indés. 10 auteurs, 10 couleurs, 10 nouvelles et 10 univers complètement différents à découvrir gratuitement sur Amazon et le site de la Fnac.



Ecrire cette nouvelle a été pour moi un exercice intéressant. Et pour le rendre encore plus  grisant, je suis rajouté un challenge : écrire avec un personnage principal masculin. L'exercice est-il réussi? A vous de me le dire.
Marc est au bout du rouleau depuis que la direction a recruté Gary pour l’épauler. Mais ce matin, Marc est le plus heureux des hommes : Gary n’est pas là…

Voici le début de Voile gris :

La mort dans l’âme, j’ai franchi le portail du parking de ma boîte. J’ai garé mon Scénic en épi, comme tout le monde. D’un pas lourd, j’ai longé l’allée de graviers jusqu’à l’entrée. Léa, la nouvelle de l’accueil, m’a lancé :
— Hey, salut Marc, tu vas être content aujourd’hui ! Gary n’est pas arrivé, tu pourras lui faire la remarque. Pour une fois, il n’est pas irréprochable !
— Enfin une journée qui commence bien, ai-je répondu en filant me mettre au boulot.
Gary n’était jamais en retard, ne demandait en aucun cas de délais pour traiter ses dossiers, classait toujours tout par ordre alphabétique et son bureau était aussi rangé que le mien était en bazar. Ça faisait six mois qu’on me l’avait collé dans les pattes. Avant, j’étais tranquille. Je gérais le service compta comme je l’entendais. C’est vrai, ce n’était pas tous les jours facile, j’étais surchargé, j’avais du mal à m’en sortir. C’est pour ça qu’ils avaient recruté Gary. Au début, j’étais plutôt content mais ça n’a pas duré.
Assez rapidement, il a commencé à me faire sentir que je faisais mal mon boulot. Des remarques, des petites piques disséminées çà et là. Il n’en loupait pas une. Si j’avais le malheur de faire une erreur, même minime, il s’en servait pour se faire bien voir par la hiérarchie. Du coup, le directeur général s’était mis à ne jurer que par lui. Gary ci, Gary ça. Moi, en l’espace de quelques semaines, je suis passé aux oubliettes. Mon moral en a pris un coup. Il y avait de moins en moins de clair dans le gris de ma vie. Petit à petit, tout s’est assombri. De manière insidieuse, il a pris ma place et je suis devenu un fantôme. Je longeais les murs et me recroquevillais derrière mes livres de comptes.
Heureusement, il me restait Léa et puis mes potes de la machine à café. Avec eux, je retrouvais le sourire l’espace d’un instant. On en rigolait parfois, de Gary, surtout Norbert qui l’avait baptisé La Pince. Parce qu’en plus d’être désagréable, d’être mal fagoté, d’être toujours cerné de fatigue et d’être un fayot, Gary était un vrai radin. Jamais il ne participait aux collectes pour une naissance ou un anniversaire, jamais il ne payait sa tournée de croissants le vendredi comme les autres et puis jamais il ne rendait les clopes qu’il nous taxait régulièrement… Écouter les moqueries de Norbert à propos de Gary me remontait le moral mais pas longtemps. Parce que les autres, ils le croisaient mais moi, c’était huit heures par jour que je devais me le supporter…
Ce matin, minute après minute, je reprenais mes marques et je jubilais en répondant aux nombreux appels du lundi :
— Eh bien non, Gary n’est pas là aujourd’hui mais laissez-moi gérer votre problème.
Je retrouvais mon grade, mon pouvoir, mon univers. Celui que j’avais perdu quand cet enfoiré avait fait irruption dans ma vie. Je respirais, j’étais bien, enfin… Je me prenais même à rêver : et s’il ne revenait plus, et s’il avait trouvé un nouveau poste, et si…
Il devait être presque midi quand Léa m’a téléphoné pour m’annoncer la nouvelle...



Pour lire la suite, suivez le lien et télécharger gratuitement la version numérique du recueil :

10 nuances d'indés, le recueil de nouvelles gratuit ici


Je reviens bientôt pour vous parler de la sortie de Mon petit album à compter calédonien prévue le 3 décembre 2019...

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